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Publié le 5 septembre 2019
Apprentis : la culture du numérique au service de l’entreprise
Pour conclure la chronique apprentis 2018-2019, l’équipe TocToc est partie à la rencontre des apprentis Cogestim et, plus particulièrement de Melissa Baima, en la questionnant sur ce qu’apporte la culture du numérique des apprentis au monde de l’entreprise. Récit.
Du web 2.0 au web 3.0
Nous sommes à l’ère du web 2.0, notion qui s’est imposée dès 2007 et qui consiste en une évolution du World Wide Web, ou web 1.0., en direction d’un web social, de davantage d’interactivité et de contenus générés par les utilisateurs – pensons ici aux wikis ; aux influenceurs, qui peuvent propulser une marque vers le sommet ou, au contraire, la mettre à pilori ; aux avis ou aux recommandations personnelles des internautes – sans que des connaissances techniques ou informatiques approfondies ne soient requises. Depuis quelques années, on entend beaucoup parler du web 3.0.
S’il n’existe pas de définition consensuelle de ce nouveau paradigme qui désigne la troisième étape des bouleversements du Web à venir, deux thèses semblent émerger : celle du web des objets ou Internet of Things, qui désigne la connexion entre des objets, l’environnement et lieux et, Internet et le web sémantique 3.0.
Apprentis en entreprise, des facilitateurs du changement
Afin de mieux comprendre le rôle de l’apprenti dans le cadre d’un changement majeur de pratique, l’équipe TocToc a fait appel à Melissa Baima, ancienne apprentie et actuelle assistante technique à l’agence Cogestim de Nyon.
En tant qu’apprentis, nous sommes très certainement les futurs acteurs du web 3.0, nous apprend Melissa Baima. D’ailleurs, c’est pour cela que tous ensemble avons décidé d’en parler dans notre chronique. La vie sociale connectée, les interactions par interfaces numériques s’inscrivent en prolongement des interactions « in real life ». Dans un monde où tout est informatisé, il y a fort à parier qu’avoir grandi avec le web 2.0 constitue un avantage différenciateur par rapport à d’autres générations. Avantage car, par notre connaissance de la sphère digitale, de sa versatilité et de notre aisance à nous en approprier les nouvelles fonctionnalités, à travers les outils et les applications que nous utilisons au quotidien, nous avons développé une vision 3.0. Or, cette vision se caractérise par une forme d’état d’esprit agile, d’ouverture face à la nouveauté et son appropriation dans la pratique professionnelle. Celle-ci nous aide à appréhender le changement induit par des nouvelles solutions ou produits informatiques avec sérénité. Elle nous permet aussi d’apporter de l’aide à nos collègues, de les soutenir et les accompagner dans la prise en main d’une nouvelle solution, de maîtriser différents logiciels professionnels avec rapidité et efficacité.
Quelques dates-clés dans l’histoire d’Internet
- 1952 – IBM commercialise son premier ordinateur destiné à la défense Américaine.
- 1971 – Ray Tomlinson, ingénieur de la société BBN, crée deux boîtes aux lettres électroniques sur deux ordinateurs et réussit à envoyer un message d’un ordinateur à un autre. Le premier e-mail est né!
- 1969 – Le premier réseau de transfert de paquets, ARPANET, voit le jour
- 1983 – Motorola lance son premier téléphone portable sur le marché. Ce dernier se destine alors aux professionnels, avant d’être popularisé auprès d’un large public dans les années 90.
- 1995 – Le premier réseau social (Classmates.com), toujours actif aujourd’hui, est arrivé. Il permet de retrouver d’anciens camarades de classe.
- 2004 – Facebook, troisième site web le plus visité au monde après Google et YouTube, voit le jour.
- 2007 – Arrivée de l’iPhone, qui précipite la création d’applications sur iOS.
Nous commençons à parler de « web 2.0 » en 1979, à l’arrivée de la connectivité.
Génération Z et culture du numérique
En temps qu’apprentis nés entre la fin des années 1990 et au début des années 2000, nous avons grandi en relation étroite avec cette technologie. Même si nous n’avons pas connu l’arrivée d’Internet, nous avons suivi son évolution, le développement des médias sociaux et avons acquis une « culture du numérique ». Cette dernière nous permet de cultiver cet état d’esprit agile, d’ajuster nos comportements pour mieux faire face au déploiement de nouvelles fonctionnalités applicatives ou solutions informatiques. De ce fait, nous avons développé une certaine aisance à l’apprivoisement et la prise en main de ces nouvelles technologies et la volonté d’expérimenter. Au travail, nous sommes ainsi fréquemment sollicités par nos collègues pour des questions informatiques.
Dans le cadre de notre formation, on nous dispense des cours d’informatique dans lesquels nous apprenons à utiliser différents outils. Ces cours nous permettent de développer des compétences essentielles à notre travail chez Cogestim en lien avec les outils techniques ou bureautiques utilisés (Word, Photoshop, InDesign, Excel). De plus, lorsque notre tour est venu d’assister le service courtage ou location, nous sommes également amenés à travailler avec des logiciels ou outils spécifiques, comme c’est le cas pour Immomig, le portail de mise en ligne des biens à vendre ou en location. Ceci nous force à cultiver une forme d’ouverture d’esprit face à la nouveauté, de même qu’à éprouver de la facilité avec la prise en main de logiciels et outils. Pour ces raisons, nous sommes persuadés que l’apprenti, en collaboration avec toutes les autres générations, a son rôle à jouer en entreprise, de par le savoir actualisé de ses compétences développées à l’école post-obligatoire et son devoir, de par son jeune âge, d’appréhender la nouveauté dans la sphère digitale.
Aujourd’hui, les individus passent énormément de temps sur leur téléphone. D’après l’étude sur l’usage d’Internet et des réseaux sociaux 2019, réalisée par Hootsuite et We Are Social, le temps journalier moyen passé sur Internet est de 6h42, et 67% des utilisateurs y accèdent par leur téléphone. De plus, on relève que de plus en plus d’entreprises utilisent les médias sociaux afin de pouvoir communiquer avec leur clientèle ou leurs prospects, par le biais du marketing digital.
Comme présenté en introduction, la prochaine étape à laquelle nous allons assister serait, vraisemblablement, la naissance de l’ère du web 3.0. À titre anecdotique, certains futurologues osent déjà parler de web 4.0, mais, pour l’heure, c’est le web 3.0. qui cristallise tout l’intérêt des spécialistes comme des néophytes. Celui-ci sera l’opportunité de travailler en ligne uniquement, avec des outils informatiques. Gageons qu’en entreprise, les futurs employés que sont les actuels apprentis, par leur ouverture au numérique, leur facilité à embrasser le changement et leur curiosité de la sphère digitale, seront parmi les plus rapides à mettre le pied à l’étrier pour faire face à ce tournant. Bien évidemment, il est illusoire de savoir où cette course pour le numérique nous mènera, mais nous serons ravis de vous donner rendez-vous dans la chronique apprentis 2035 pour faire le point avec vous à ce sujet.